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Émerveillement ✨

  • Photo du rédacteur: Anne Lapierre Doula
    Anne Lapierre Doula
  • 4 nov.
  • 2 min de lecture
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J’ai accompagné, cet été, plusieurs naissances aussi uniques et différentes les unes des autres. Période intense et imprévisible que j’ai choisi de vivre pleinement et dont je me remets doucement.

Dans ce recul plus que nécessaire, j’analyse et décortique aussi les évènements. Dans ma réflexion, je me penche sur les accompagnements que j’ai trouvés plus difficiles.

Curieusement, une naissance complètement normale me revient en tête.



Un couple que je suis venue rejoindre à la maison. Une maman déjà bien plongée dans son travail, qui fait ce qu’elle a à faire pour faire naître son bébé. Accroupie dans un coin du salon, j’échange des regards complices avec papa, on trouve ça beau ensemble.

On réalise que la naissance de bébé s’en vient plus vite qu’on pensait. On se dirige vers l’hôpital, le sourire jusqu’au oreilles et le cœur plein d’excitation. C’est hot! Ça se passe comme ils voulaient.

On arrive à l’hôpital, le bébé est juste là et en quelques contractions naît en pleurant vigoureusement, comme pour nous dire « Salut tout le monde, je vais bien! »

Bébé pleure, maman pleure, papa pleure… la doula pleure aussi de joie et de fierté! Qu’ils sont beaux, qu’ils sont impressionnants. My god que c’est bon de voir la vie dans toute sa force.


La famille est ensemble, leur bulle est palpable. Je déborde de joie et cherche à partager mon sentiment avec les infirmières de la chambre. Mon regard de fierté et d’amour rencontre leurs regards de soulagement.


Je suis seule.

Je sonde la pièce pour trouver un regard qui évoque autre chose que l’omniprésence du risque, du danger ou du stress. Rien. Deux infirmières quittent rapidement la chambre pour aller rejoindre leur patiente, une autre tente de relater à voix haute les évènements en répétant « J’ai pris 0 note, c’est allé trop vite! Quelqu’un a pris des notes? »


Sur le coup, j’ai fait abstraction. Je me suis reconcentrée sur la famille qui, elle, comprenait le « high » que je vivais. L’ocytocine qui me traverse bord en bord et qui va me faire flotter quelques jours.



Et quelques mois plus tard, je réalise ce qui m’a ébranlé.



J’aurais aimé ça arrêter le temps.

Time Out de 1 minute!

On lâche tout, pi on s’émerveille en gang.


60 secondes de silence où on fait juste goûter le bonheur pur dans l’air de cette famille qui vient d’être réunie et qui va bien. Un espace sacré où tout le monde présent prend le pouls de ce qui vient juste de se passer. Cette femme a, comme si elle faisait ça tous les jours, fait naître un être humain de sa chair!


Je capote.


C’est épique, incroyable et complètement fou. Ça fait 6 ans que je travaille dans le monde des naissances, 3 ans comme doula.


Merci de me permettre de m’émerveiller encore et toujours avec vous.


 
 
 

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